Cédric Granger et Stéphane Rovera se sont lancés dans le pari ambitieux de reprendre une entreprise de bretelles fabriquées à la main. Les deux entrepreneurs, installés à Villars dans le bassin Stéphanois, ont à cœur de faire revivre les commerces de proximité et entretenir la vie de village. Et grâce à eux, un savoir-faire menacé peut perdurer.
![Boyer2023-045[25] Photo DR](https://ateliers-francais-rothelec.fr/wp-content/uploads/2023/08/Boyer2023-04525-scaled.jpg)
Stéphane Rovera et Cédric Granger ont repris l’entreprise Gérard Boyer TTE en 2021. Gérard Boyer TTE ©
« Si on veut que notre pays reste debout, il faut bien qu’il y ait un service minimum dans nos villes et villages »
Les deux amis de longue date ont d’abord longtemps travaillé dans les médias locaux. Ayant toujours été au contact de ceux qui font la vie des villes et villages, ils veulent reprendre une entreprise qui fait vivre son territoire mais qui rayonne aussi sur la France entière. Alors quand l’occasion s’est présentée en 2021 de reprendre Gérard Boyer TTE et ses bretelles empreintes d’un savoir-faire authentique distribuées pour partie dans les merceries et commerces de proximité, ils n’ont pas hésité. Ils admettent tout de même que ça leur a fait un peu peur. « Effectivement, c’était un milieu complètement nouveau pour nous » admet Stéphane.
Des cours de coutûre pour se mettre à la page
La fierté de reprendre une entreprise attachée au savoir-faire vivant prend le dessus. Alors ils ont suivi des cours de couture et se sont appuyés sur une équipe très soudée. En effet, cette histoire ne serait pas possible sans la dizaine de collaboratrices qui confectionnent à la main les paires de bretelles dans leur atelier et chez elles. Leur savoir-faire est d’autant plus précieux qu’il n’existe aucune machine capable de le faire à leur place. « C’est un métier qu’il faut préserver » confie l’un d’eux. Et le pari est réussi car ils sont aujourd’hui leader de leur marché.