Fanny Schulz a 24 ans. Il y a trois mois, elle a commencé à travailler comme verrière au sein de Cristal Lehrer. Elle nous explique son métier.
Pourquoi t’es-tu orientée vers la profession de verrier ?
Fanny: Je voulais faire un métier manuel et j’ai hésité entre le travail du verre et de la céramique. J’ai testé les deux et je trouve le fait de réaliser quelque chose avec ses mains sans pouvoir forcément le toucher fascinant.
Pourrais-tu nous expliquer comment on fabrique une boule de noël par exemple ?
F: On prélève du verre en fusion dans le four grâce à une tige en métal. Le verre est alors très chaud, à 1200°C. Il a un peu la texture du miel. Au départ le verre est forcément transparent. Lorsqu’il faut ajouter de la couleur, on le trempe dans des cristaux de matière qui sont colorés grâce à des oxydes de métaux. La couleur se dépose sur le verre que l’on va réchauffer à nouveau pour qu’elle s’imprègne partout. Ensuite on va « maillocher », pour homogénéiser le verre et bien le recentrer sur la canne.
On a souvent l’image très poétique des souffleurs de verre…
F: C’est là que ça arrive. On souffle dans la canne puis on la bouche avec notre pouce pour que la bulle de verre sorte correctement. Avec un fer à trancher qui ressemble à une espèce de grande pince, on vient trancher le verre pour créer le col de la boule. Puis on recommence, on souffle, on tranche etc… pour que le trou soit le plus petit possible mais que l’air puisse passer. En même temps, le verre refroidi, on ne peut alors plus souffler correctement. Il faut le chauffer à nouveau puis ressouffler mais cette fois vers le haut pour lui donner une forme ronde et non pas allongée. On obtient un rond quasiment parfait.
Comment tu sais lorsque c’est la bonne taille ?
F: Pour les dimensions c’est à l’œil, mais on a toujours un compas pour mesurer. On détache la boule à l’endroit le plus fin en donnant un coup sur la canne. Avec une seconde tige en métal non percée, on prélève une tout petite quantité de verre pour boucher le trou et créer l’attache.
Ça n’a vraiment pas l’air évident !
F: Il faut de la dextérité et prendre le coup de main. Ça vient avec beaucoup de pratique ! C’est un métier manuel où l’on apprend toujours. Même après 20 ans dans le métier, car la matière évolue et il y a toujours des nouvelles façons de travailler. Il y a une technique mais il faut toujours s’adapter au jour le jour et à la matière, parce que parfois, on ne sait pas pourquoi, le verre ne sera pas de la même texture, ou alors on ne va pas réussir de la même manière… Il faut toujours se remettre en question.
Sur quoi tu travailles en ce moment ?
F: Comme je viens de commencer, si je travaille seule, je réalise des boules de noël ronde toute la journée. Les couleurs et les détails peuvent ensuite varier. Je m’entraîne aussi à faire des figurines en forme de chat. C’est un travail avec des pincettes où il faut travailler à chaud et tirer le verre. La température est un point délicat car si c’est trop chaud, le verre ne tient pas, mais s’il ne l’est pas assez, il est trop dur pour être façonné. On dit que pour être un bon verrier, il faut une dizaine d’année. J’ai encore du chemin !
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