Delphine nous ouvre les portes d’un atelier d’espadrilles

Delphine travaille à la maison de l’Espadrille depuis plus de 30 ans. Elle a connu son évolution à travers les générations qui s’y sont succédé. Elle nous fait profiter de son expérience pour nous raconter l’histoire. Récit.
1- La coupe et le piquage
Les espadrilles se fabriquent en plusieurs étapes.
D’abord, il y a la coupe, avec un emporte-pièce en métal. Ensuite, le piquage, qui sert à assembler le tissu du talon et de l’avant de la chaussure pour former ce qu’on appelle « la tige » de l’espadrille.

Photo DR ©

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2- Le surpiquage de la tresse
Puis on surpique « la tresse » emblématique de l’espadrille, qui fera le tour de la semelle. On fabrique la semelle intérieure en tournant la tresse sur une machine spéciale que l’on assemble avec la tige à l’aide d’une énorme aiguille.
3- La vulcanisation
La semelle extérieure est ensuite réalisée avec du caoutchouc pour une meilleure résistance lors de la vulcanisation, une cuisson d’une dizaine de minutes à 140 degrés.

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« C’est important de garder ces savoir-faire et cela se ressent dans la qualité des produits, s’il y a une erreur, on va pouvoir repasser dessus et corriger, une chose que des robots ne peuvent pas réaliser… Mais il est vrai qu’il n’y a plus d’école de couture, elles ont disparu avec les usines de piquage dans le coin. Le métier ne va pas disparaitre pour autant, il y a encore quelques entreprises d’espadrilles ! »