Vos chaussures personnalisées et fabriquées près de chez vous

Qui n’a jamais rêvé de porter une chaussure personnalisée par et pour soi, fabriquée par nos artisans français ? Le rendez-vous de l’élégance, de la qualité, d’une expérience humaine, de la préservation de l’environnement et de nos traditions. Ces souliers nous viennent directement de Romans-sur-Isère et des ateliers d’Unsibeaupas. La jeune enseigne veut sauver les savoir-faire français de l’oubli et relance à l’occasion le tissu économique local.

Les visages des ateliers Unsibeaupas. Photo DR ©

Après 30 années de délocalisation, de pertes d’emploi et de souffrance, la tendance s’inverse. L’activité de Romans-sur-Isère, capitale française de la chaussure en cuir reprend vie. C’est là qu’Unsibeaupas produit ses chaussures entièrement personnalisables et réalisées à la demande. Fabriquées entièrement à la main dans trois ateliers de la région et un quatrième au Pays basque, les modèles sont issus de la plus pure tradition. Les artisans sont certes moins nombreux qu’autrefois et l’écosystème a bien souffert mais les savoir-faire perdurent.

« Ce n’est pas une simple chaussure, c’est un héritage »

C’est ce patrimoine précieux qu’Antoine Fauqueur, gérant et fondateur de l’entreprise a voulu préserver. « J’admire leur savoir-faire et j’avais envie de travailler avec [les artisans romanais]. Je pense que j’ai toujours été un peu fasciné par ces gens qui ont de l’or dans les mains ». A la suite d’un voyage en Italie et d’une rencontre avec un artisan chausseur, l’entrepreneur créé Unisbeaupas en 2018 avec la promesse de rapprocher le client de l’ouvrier. « Ce n’est pas une simple chaussure, c’est un héritage » explique-t-il.

Ces gestes qui se transmettent sont parfois issus d’une longue tradition familiale. Certains des ateliers qui fabriquent les précieuses paires regroupent jusqu’à trois générations ! Et pour la première fois depuis longtemps, ces maisons d’artisans embauchent à nouveau. Le gérant continue « En relocalisant ces métiers et ces savoir-faire on dit qu’on est des « résistants ». Mais c’est du bon sens. En produisant en France, l’impact social et environnemental est bien meilleur. »

Même si ces métiers manuels font rêver, il est parfois difficile de convaincre les jeunes qui ont vu leurs parents perdre leur emploi du jour au lendemain lors des délocalisations des années 80-90. La profession souffre également de l’image de travail à la chaîne propre au XXe siècle. Antoine Fauqueur explique qu’avec Unsibeaupas, le travail manuel est différent tous les jours car les modèles sont personnalisés à la demande. Et les ateliers avec lesquels ils collaborent ne sont pas exclusifs à Unsibeaupas. Les ouvriers travaillent donc une partie de la journée pour la jeune entreprise romanaise puis changeront pour d’autres commandes venues de partenaires différents.

Concilier esthétisme, confort et durabilité

En plus de contribuer à favoriser l’emploi local et faire perdurer une tradition, le choix d’une paire 100% française c’est aussi concilier esthétisme, confort et durabilité. Chaque élément est pensé et travaillé, sans même que l’acheteur n’en ait conscience. Les matières sont sélectionnées à la main. Les cuirs sont essentiellement de l’agneau ou du chevreau, parce que ce sont les plus souples. Au total, il existe plus d’une cinquantaine d’étapes de préparation, toutes réalisées dans les ateliers français. Selon le dirigeant, c’est le sens du détail qui fait la magie de ses souliers.

Par exemple, la cambrure du pied a été étudiée et grâce à une mousse à mémoire de forme, le poron. « On a pu faire rechausser des talons à des femmes qui n’en mettaient plus ». Une autre mousse, sur le dessus cette fois, la gutta, garantie que la chaussure ne se déforme pas avec le temps. Autre élément témoin de la finesse de la réalisation : les bords du décolleté, sur l’avant de la chaussure sont repliés. Dans des procédés industriels, ils sont simplement coupés, ce qui est moins esthétique et moins confortable. Ce sont donc des paires que l’on garde plusieurs années.

Trois semaines entre la commande et la livraison

Pour expliquer clairement cette démarche, Unsibeaupas favorise la vente à domicile et le contact humain. Les ambassadrices se déplacent chez les clients et prennent alors le temps de raconter l’histoire du produit. C’est un temps convivial d’échange pour laisser au client l’opportunité de trouver la paire parfaite pour son pied.

Une fois le client décidé, la machine s’enclenche chez Unsibeaupas. Le lundi, toutes les commandes de la semaine passée sont envoyées aux ateliers qui peuvent commencer la production. Il faut trois semaines pour produire une paire, ce qui est le délai le plus court du marché actuel. Mais impossible de faire plus rapide. Il y a des temps de repos et des temps de sèche incompressibles. Il faut par exemple laisser «dormir » la chaussure sur la forme pendant un ou deux jours. « Aujourd’hui les gens sont prêts à comprendre que pour retrouver un joli produit fait dans les règles de l’art, il faut un peu plus de temps. En même temps il y a ce côté « je me suis fait un cadeau, il y a un artisan qui a travaillé pour moi. » Il y a une vraie joie de recevoir le produit. » conclue Antoine Fauqueur.