Depuis plus de trois décennies, Véronique Britto incarne l’âme commerciale d’Azaïs-Polito. Native de Sète, elle est bien plus qu’une directrice commerciale ; elle est une passeuse de culture, une fervente défenseuse du terroir, et une figure incontournable de la conserverie artisanale.
Un métier appris sur le terrain
C’est dans les années 1990 que Véronique fait son entrée chez Azaïs-Polito, d’abord comme assistante commerciale, avant de gravir les échelons jusqu’à occuper la direction du développement commercial et de la communication de l’entreprise.
« J’ai suivi une formation en administration commerciale et comptable à l’école PIGIER, mais c’est véritablement sur le terrain que j’ai appris mon métier » raconte-t-elle. Et quel métier ! À la fois exigeant, polyvalent, mais surtout profondément humain.
Chaque jour, elle jongle entre la gestion commerciale, la promotion des produits et la valorisation de l’image de la maison. Un quotidien riche et diversifié, à l’image de cette entreprise familiale où chaque salarié porte plusieurs casquettes : « C’est ce qui me plaît : cette variété et cette implication collective. »

Un attachement viscéral à son terroir
Ce qui anime Véronique, c’est avant tout la transmission. « Porter notre terroir, Sète et la Méditerranée, c’est une mission que je prends à cœur. » Fille de Sète, elle puise dans son histoire personnelle une profonde admiration pour la richesse culinaire de la ville, façonnée par les vagues successives de migrations et les traditions ancestrales.
« Les recettes sétoises sont nées de rencontres, de voyages et de brassages de cultures. C’est cela que je défends… Un patrimoine vivant qui nous a été transmis et qu’il faut préserver, enrichir sans jamais le trahir. »
La passion du goût
Quand on lui demande quels sont ses produits préférés, elle répond sans hésiter : « La soupe de poisson à la sétoise et la rouille sétoise. » Deux piliers de la cuisine locale, qu’elle connaît dans les moindres détails. D’ailleurs, une anecdote en dit long sur sa réputation dans le métier :
« Un jour, un chef étoilé spécialisé dans le poisson m’a dit en souriant : Madame, je crois que dans vos veines coule de la soupe de poisson ! »
Un autre grand cuisinier, conquis par le cassoulet de la mer, a salué la qualité du produit en le qualifiant de “conserve gastronomique”. « Ce genre de reconnaissance me touche profondément. C’est une fierté collective. »
Trois mots pour résumer sa vocation
Lorsqu’on lui demande de résumer son métier en trois mots, elle répond sans détour : passion, persévérance, exigence. Trois mots qui traduisent à la fois son engagement personnel et la rigueur nécessaire pour maintenir l’authenticité d’un savoir-faire artisanal.
Le terroir comme boussole
Hors du cadre professionnel, Véronique est aussi passionnée d’histoire, de peinture et d’art. Elle voit dans le terroir un héritage précieux qu’il faut préserver, mais aussi un lien émotionnel profond :
« Le terroir, c’est un écrin. Il est nourricier, il nous relie à nos racines. Un produit du terroir, c’est aussi une madeleine de Proust : il renvoie à la cuisine d’une maman ou d’une grand-mère, à l’amour du goût et du partage. »
Et elle conclut avec enthousiasme :
« Je suis heureuse de voir qu’aujourd’hui les produits du terroir retrouvent une place de choix dans le cœur des consommateurs. C’est une belle reconnaissance de ce que nous faisons chaque jour. »